——-Appelez au changement. Pas à la révolution.
Le changement est salutaire ; tout le monde est d’accord là-dessus. Mais notre quotidien est pétri d’habitudes. Trop d’innovations simultanées traumatisent et conduisent à la révolte. Si vous venez d’être intronisé à un poste, montrez bien que vous respectez les traditions. Si un changement est nécessaire, faites-le passer pour une légère amélioration du passé.
——-Ne soyez pas trop parfait.
Paraître mieux que tout le monde est toujours périlleux. Mais le pire est de sembler n’avoir ni défaut ni faiblesse. La jalousie fabrique des ennemis silencieux, et dangereux. Il est avisé d’exhiber quelques défauts de temps en temps, d’avouer de petites faiblesses sans conséquence, afin de désamorcer l’envie et de paraître plus humain, plus accessible.
——-Sachez vous arrêter.
Dans l’euphorie de la réussite, un excès de confiance en vous peut vous pousser à dépasser le but que vous vous étiez fixé. N’allez pas trop loin. Ne laissez pas le succès vous monter à la tête. Rien ne remplace une bonne stratégie et une planification prudente. Fixez-vous un but et, lorsque vous l’aurez atteint, sachez vous arrêter.
——-Soyez fluide.
Au lieu d’adopter des contours définis, restez adaptable et mobile. Acceptez que rien n’est certain, qu’aucune loi n’est immuable. La meilleure façon de vous protéger est d’être aussi fluide et insaisissable que l’eau. Ne comptez jamais sur la stabilité ni sur l’immobilité. Tout change.
Propos de Robert Greene dans le livre Les 48 lois du pouvoir