J’ai été la Maîtresse, et J’ai Aimé ça (Jusqu’à ce que Je Comprenne Certaines Choses)

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La maîtresse. Celle qu’on déteste, parce qu’elle a brisé notre couple. Celle qu’on ne voudra jamais être, parce que cela s’oppose à toutes nos valeurs. Celle qu’on ne comprend pas. Jusqu’à ce qu’on se retrouve, presque malgré nous, dans sa situation…

Une femme brise les tabous dans ce témoignage : rien de la prédisposait à devenir la maîtresse d’un homme marié, et pourtant elle s’est retrouvée dans cette situation. Comment elle en est arrivée là, pourquoi elle est restée, ce qu’elle a ressenti, comment elle s’est arrangée avec ses principes, et surtout pourquoi elle est sortie de cette voie, qui s’avérait une impasse : toutes les réponses sont ici.

Jamais je n’aurais pensé en arriver là

« Ça a toujours été clair pour moi : tout ce qui touchait à l’adultère me dégoûtait. J’ai des valeurs, et le couple, la loyauté, la fidélité, ça en faisait partie. Ma religion et ma morale n’y étaient pas pour rien, mais depuis quelques mois, mon vécu personnel avait fini de me faire haïr les voleuses de mari : j’avais quitté l’homme que j’aimais passionnément depuis 6 ans parce qu’il m’avait trompé, à plusieurs reprises. En le disant, là, des années après, j’en ai encore la nausée. Être le genre de femme qui m’avait fait si mal? Moi, jamais. Enfin, c’est ce que je croyais à l’époque.

Et puis je l’ai rencontré

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Un nouveau collègue était arrivé. Il était beau, spirituel. Mais ce qui le rendait plus attirant encore c’était son désir manifeste pour moi. Il me dévorait des yeux, trouvait des prétextes pour venir me parler. Il avait une alliance, mais je l’avoue, j’était flattée par son regard, et au début, je me suis dit qu’on ne faisait rien de mal. Cela faisait du bien à mon ego. Je me suis surprise à penser de plus en plus à lui, à attendre le moment où on allait se croiser dans les couloirs. Je crois que je me suis voilé la face : je me persuadais que je pouvais fantasmer sans danger puisque ça ne faisait de mal à personne. Il ne se passerait jamais rien. Et j’allais rencontrer d’ici peu un beau célibataire, qui détournerait mon attention, j’en étais convaincue.

Un jour, après un verre entre collègues, il a essayé de m’embrasser… il a même réussi

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Inconsciemment, j’en étais venue à attendre ce baiser, mais j’ai eu un mouvement de recul. Sa séduction m’enivrait, mais ce baiser m’a immédiatement dessoûlée. Je l’ai rejeté avec violence, je lui ai crié dessus. Il s’est excusé. Et puis ça s’est reproduit, dès qu’on se trouvait seuls.

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En parallèle, on discutait par message : je lui disais que je ne comprenais pas ce qu’il faisait, et lui me racontait son couple, sa solitude, son envie de partir. Il ne touchait plus sa femme, elle ne lui parlait plus. Il restait pour les enfants, mais il réfléchissait à sauter le pas du divorce. Avec moi, il disait vivre ce qu’il n’avait jamais vécu. J’ai voulu comprendre qu’il me suggérait que ma rencontre lui donnerait le courage de quitter sa femme pour moi. A la réflexion, je suis presque sûre qu’il n’a explicitement jamais rien dit de tel. Je lisais ce que je voulais lire entre les lignes : ça allait dans le sens de mes sentiments pour lui, ça calmait ma jalousie, et surtout ça atténuait mon sentiment de culpabilité.

J’y ai vraiment cru

Nos rendez-vous étaient passionnels : des pauses déjeuner toujours trop courtes, pendant lesquelles j’avais l’impression d’être la reine du monde. Quand je lui demandais où tout cela nous menait, il me disait qu’il m’aimait. Je prenais ça pour une réponse, alors que c’était une esquive. Il noyait le poisson en me disant combien il était malheureux avec sa femme, me racontait les malentendus qui avaient fondé leur couple, et le sacrifice de son bonheur qu’il devait à ses enfants. C’était une façon de me dire qu’il ne me choisirait jamais, mais de se présenter comme un père sacrificiel était un tour de passe-passe génial : au lieu de lui en vouloir, je l’admirais. Je saturais un peu d’être sa confidente, mais l’impression d’être son seul îlot de bonheur me flattait.

Je suis tombée de haut, et je me suis fait très mal

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Jour après jour, j’avais beau me mentir, je souffrais de plus en plus de la situation : les mensonges, ma duplicité face à nos collègues, devoir les entendre lui demander des nouvelles de sa femme, devoir respecter certaines heures pour lui envoyer des messages, voir les photos de ses week-ends en famille sur les réseaux, étouffer en moi le dégoût qui montait quand je voyais le visage de sa femme… imaginer que ce que je voyais derrière lui sur les photos sexy qu’il m’envoyait, c’était le domicile conjugal : je m’abîmais jour après jour. Mensonge après mensonge, je perdais un bout de mon âme. Je me reniais tous les jours en tournant le dos à mes valeurs.

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J’ai eu 2 déclics, qui ont détruit toutes mes illusions : ce pot de départ d’un collègue, au bureau, où il a amené sa femme. Elle était tendre avec lui, lui avec elle… rien ne collait avec le portrait qu’il m’avait fait de son couple. Révoltée, blessée, je suis allée pleurer sur l’épaule d’une amie. Ce qu’elle m’a dit m’a fait l’effet d’un coup de poing, mais un coup pour lequel on dit merci, parce qu’il fait tomber le filtre qu’on avait sur les yeux : 

« Il n’est pas hypocrite quand il est tendre avec sa femme. Il l’est quand il te dit qu’il ne l’aime plus. Il a peut-être des sentiments pour toi, et plus aucun désir pour elle, mais c’est du pareil au même. Quoiqu’il arrive, tu ne seras jamais rien d’autre que la 2ème. Tu es la 2ème, celle qu’on cache, celle qui n’est pas là pour ses anniversaires, celle qui n’élève pas ses enfants, qui ne partage pas ses soucis. Il te fait l’amour entre midi et 2, mais le soir, c’est sa femme qui s’endort sur son épaule. Si tout ça te va, tu peux continuer avec lui. »

C’était terminé. Il y a eu quelques rendez-vous encore, mais ils ont confirmé ce que mon amie m’avait dit.

J’avais perdu 1 an de ma vie à être la 2 ème dans le cœur d’un homme.

Aujourd’hui, je regrette d’avoir fait ça à une autre femme. Lui je m’en fous, mais elle ne le méritait pas. Ça aurait pu être moi !

Mais ce que je regrette surtout, c’est de ne m’être pas assez aimée pour exiger le minimum : être la seule femme dans la vie de l’homme à qui je donnais tout. »

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