Témoignage : Le Jour où ma Fille a Couché avec mon Conjoint

Nous avons rencontré une femme dont la vie a été brisée en quelques minutes. Elle n’est malheureusement pas un cas isolé. Dans le cadre de sa thérapie, il lui a été conseillé de parler de son histoire. Elle vous la confie aujourd’hui.

 

Je m’appelle Isabelle.  J’ai 47 ans. Pour l’instant, je ne travaille plus, mais lorsque ma vie était calme j’occupais un poste d’Assistante de Direction dans un grand groupe.

Ma vie n’a pas toujours été facile, je me suis mariée très jeune à 19 ans. Mon mari avait 25 ans et moi 22 ans lorsque notre petite fille est née. Nous l’avons élevée avec tellement d’amour. Quand elle a eu 6 ans, mon mari est mort dans un accident de voiture. Ça a été un véritable déchirement. J’ai perdu tous mes repères. Ma famille habitait loin, j’étais livrée à moi même pour toutes les démarches. Il m’a fallu accuser le coup et rester debout pour ma petite fille. Dans les mois qui ont suivi les obsèques, la famille de mon mari venait de moins en moins nous voir et peu à peu nous n’avons plus eu de nouvelles. C’est vrai que ma fille ressemble beaucoup à son papa physiquement, peut-être que la voir leur était devenu difficilement supportable, je ne sais pas.

Je me suis accrochée, j’ai trouvé un poste de secrétaire, les horaires étaient plus simples pour moi, ça me permettait de m’adapter à l’école. Financièrement c’était très dur, car j’ai dû faire face aux dettes, nous avions acheté une petite maison en banlieue et bien sûr suite au décès je n’ai pas pu assumer seule. J’ai donc revendu la maison, et laisser partir le peu de souvenirs que j’avais avec mon mari ici. Une épreuve parmi tant d’autres en fait à ce moment-là… Ma fille était en bonne santé c’est tout ce qui comptait pour moi.

J’ai trouvé un petit 2 pièces en location dans la même ville et j’ai remboursé les crédits. Ma fille a grandi sagement, je n’ai jamais eu de problèmes avec elle, elle avait de bonnes fréquentations , travaillait bien à l’école, et on avait réussi à établir une belle relation de confiance. Je peux même dire que nous étions assez complices. Elle a toujours été ma plus grande fierté. Lorsqu’elle a eu son bac, j’avais économisé en ne partant pas en vacances pendant plusieurs années pour lui permettre d’entrer dans une grande école de commerce. Durant l’été qui a précédé sa grande rentrée, il y a 6 ans, j’ai été invitée à un mariage. C’est là que j’ai rencontré cet homme, celui qui allait réussir à me réconcilier avec l’amour. Car oui durant toutes ces années je suis restée seule. La mort de mon mari avait été un trop grand choc et ma priorité était ma fille.

Il est venu vers moi un peu comme dans les films, c’était drôle, tout comme lui d’ailleurs. Aussi drôle que séduisant. Il avait le même âge que moi. Il a très rapidement voulu faire des projets, mais s’est montré très patient lorsque je lui ai expliqué ma vie et le temps dont j’avais besoin. Il a respecté mon rythme. Il était là pour moi, tout le temps. Si j’allais faire des courses après le travail je pouvais le retrouver devant le supermarché pour m’aider à porter un simple sac. Il m’offrait des fleurs chaque semaine. Il m’a ensuite proposé de rencontrer sa famille qui pour la plupart habitait aux Antilles. Quelques mois après nous avons donc pris l’avion pour la Guadeloupe – sans ma fille.

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Toute sa famille s’est montrée adorable avec moi, j’ai tissé des liens très forts avec sa mère et sa grand-mère. J’avais ce sentiment de faire partie de la famille.

Lorsque nous sommes rentrés en Métropole c’était à moi de lui présenter ma fille, j’appréhendais ce moment, j’avais peur, peur qu’elle m’en veuille ou m’accuse de vouloir effacer son papa, ou peur qu’elle ne l’apprécie pas. Je lui ai donc présenté un soir au restaurant. Ella a été très froide, mais est restée polie par respect pour moi. Je sentais que cette nouvelle étape de ma vie la dérangeait, mais je me suis dit qu’avec le temps tout s’arrangerait…

Notre relation se renforçait et il a naturellement évoqué le souhait de nous voir nous installer ensemble, mais même au bout de quelques années, je n’étais pas prête. Je préférais qu’il vienne passer les soirées à la maison ou vice-versa.

À plusieurs reprises il m’a proposé d’inclure ma fille dans nos sorties, dans nos week-ends, j’étais touchée par son attention et avait vraiment le sentiment qu’il faisait des efforts pour améliorer sa relation avec ma fille.

J’essayais aussi de privilégier des moments mère-fille en solo avec elle afin qu’elle ne se sente pas mise à l’écart même si elle avait la vingtaine. On se faisait des journées shopping, un jour elle m’a même demandé de la conseiller pour la couleur d’un ensemble de lingerie qu’elle voulait s’acheter, ça m’a un peu chamboulée, ma fille n’était plus un bébé, c’était une femme. J’étais heureuse qu’elle ai un petit ami et qu’elle se montre féminine. Même si je ne posais pas de questions par pudeur.

Je remarquais que ma fille devenait de plus en plus sexy, elle s’apprêtait systématiquement à la maison. Je sentais bien qu’il y avait un amoureux caché là-dessous. Lorsque je lui demandais où est-ce qu’elle allait, qui elle rejoignait elle restait très évasive, mais comme elle s’était toujours montrée honnête avec moi je lui faisais confiance, aveuglement confiance.

Les mois passaient, sans vague, ma vie était magnifique, je remerciais Dieu chaque jour de m’avoir donné cette chance d’être à nouveau aimée, d’avoir une fille qui faisait ma fierté et que j’aimais plus que tout, d’être en bonne santé, d’avoir évolué dans mon travail et de ne manquer de rien.

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Suite à cette évolution, je passais un peu plus de temps au bureau je rentrais un peu plus tard j’étais parfois en déplacement, c’était le job. Assister un Grand Directeur demande présence et disponibilité. Mon conjoint était fier de moi et ça me donnait beaucoup de force.

Lors d’un voyage, mon patron a dû rentrer plus tôt pour raisons familiales, je l’ai bien-sûr suivi. Je suis donc arrivé plus tôt à mon domicile et n’avait volontairement prévenu personne pour faire une surprise. Si j’avais pu me douter une seconde de ce que j’allais découvrir je n’aurai jamais ouvert ma porte, JAMAIS!

J’ai poussé cette porte et découvert sur chaque parcelle du sol, de MON sol, les vêtements de ma fille et de mon homme, je ne comprenais pas ce qu’il se passait, mon coeur s’accélérait, je commençais à trembler, mes jambes commençaient à flageoler, j’ai poussé la porte de la chambre de ma fille et j’ai vu l’impensable, j’ai vu l’horreur, j’ai vu ce que le diable est capable de faire, ma fille et mon conjoint l’un sur l’autre, en plein acte. Il semblerait que je me sois évanouie. Je me suis réveillée à l’hôpital entourée de médecins et de celle que j’avais toujours appelé ma fille, celle à qui j’avais donné la vie.

J’ai, comme me l’on expliqué les médecins, souffert de mutisme durant 5 mois, il m’a été impossible de sortir un mot. Pour tout avouer encore aujourd’hui je ne me souviens pas de grand-chose c’est grâce à ma meilleure amie que j’ai pu suivre le film de ma vie ces derniers mois, elle a tout géré pour moi, je suis actuellement encore en arrêt maladie, j’espère trouver la force de reprendre mon travail.

Après ce que mon psy appelle « mon choc émotionnel », je suis restée hospitalisée 3 mois, aujourd’hui je vis chez ma meilleure amie, je suis incapable de retourner chez moi. Lui a tenté à plusieurs reprises de rentrer en contact avec moi, mais je ne m’en sens pas capable, c’est encore trop tôt. Lorsque mon amie le contactait pour savoir ce qu’il s’était passé il a quand même mis plusieurs semaines avant de tout lui avouer, mais il l’a fait, il a avoué. Quand à ma fille c’est encore pire, je ne sais pas si je pourrais la regarder à nouveau dans les yeux. C’est ma chair, mon sang, celle pour qui j’ai tout sacrifié comme toute mère.

Il parait qu’ils se seraient installé ensemble il y a un mois malgré leurs 20 ans d’écart.

Je me sens humiliée, salie, trahie. J’ai mal au plus profond de moi.

J’ai accepté d’en parler aujourd’hui, car mon psychologue m’a dit que c’était important.

Je vais aussi voir le prêtre de mon église chaque semaine, car je sais que Dieu va m’aider.

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