3 conseils pour préserver vos enfants de l’angoisse de la séparation

Si vous êtes sur le point de vous séparer ou en instance de divorce, il est normal que vous vous inquiétiez des effets de cette situation sur vos enfants. Une rupture n’est pas seulement la fin d’une histoire d’amour, mais aussi la rupture d’une famille qui doit se réadapter et apprendre à vivre autrement. Alors comment annoncer cette séparation aux enfants ? Quelles sont les attitudes à adopter pour privilégier leur bien-être et leur équilibre ?

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1- Informez et rassurez votre enfant

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Quelque soit leur âge, les enfants doivent être tenus au courant des changements de la famille. En apprenant à gérer les conflits, les parents peuvent nourrir des relations chaleureuses et affectueuses avec leurs enfants et avoir un puissant effet positif sur eux, même en cas de changement compliqué. L’impact d’une séparation sur les enfants est bien réel, la tristesse, la culpabilité, la peur de l’abandon, la confusion, l’inquiétude, le sentiment de trahison, la colère sont tout autant de sentiments qui en découlent. La plupart des enfants s’interrogent sur ce qui va leur arriver lorsqu’ils voient un de leur parent quitter le domicile conjugual. C’est tout leur « monde » qui s’écroule, le schéma qu’ils connaissent depuis leur naissance. C’est que vous intervenez et devez vous concentrer sur ce point de vigilance.

Communiquer avec votre enfant, expliquez lui clairement les choses. Trouvez les mots justes et adaptés à son âge – les enfants les plus jeunes ont besoin de moins de détails- et soyez franches. Encouragez votre enfant à dévoiler ouvertement ses sentiments, son ressenti. Rassurez-le en lui disant -l’un et l’autre ,-c’est très important- que vous l’aimez toujours et continuerez tous 2 à vous occuper de lui. Indiquez lui clairement les modalités de garde que vous avez choisi, où, quand et avec qui il dormira et attelez vous à maintenir cette routine pour l’aider à retrouver une stabilité.

Mettez un point particulier sur le fait que cette séparation découle d’un problème d’adultes et qu’il n’est absolument pas responsable de la séparation, precisez lui également que personne ne reviendra sur cette décision et qu’elle est definitive. Cette radicalité permettra à votre enfant de ne pas nourrir d’espoirs qui n’auraient pour conséquences dans ce cas précis, que de le déstabiliser encore plus. En voulant préserver notre enfant on cherche parfois à minimiser la gravité d’une situation, dans ce cas précis cela serait contre-productif. En revanche, ne discutez pas de vos décisions devant lui et s’il est dans sa chambre, assurez vous réellement qu’il n’entende rien.

Pour le rassurer d’avantage, n’hésitez pas à passer l’après-midi avec un copain de classe de votre enfant et un de ses parents afin de confronter votre enfant à une situation similaire qui fonctionne, il se sentira moins seul.

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2- Protégez votre enfant

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Il est assez courant, lors d’un divorce ou d’une séparation, que les parents rencontrent des difficultés à ne pas exprimer leur ressentiment envers leur ex-conjoint. Dans les cas les plus graves, ils cherchent à instrumentaliser leur enfant pour punir l’autre parent, le discrediter, et continuer à avoir une emprise sur lui. Ils s’attellent alors à le monter contre sa mère ou son père et trouvent un réconfort dans cette déchirure. Un chantage peut même apparaitre tel que « si tu aime ta mère/ton père c’est que tu ne m’aimes pas ». L’enfant cherchera alors à protéger le parent triste et « fragile » et cèdera ainsi à la manipulation. Ce comportement peut créer de graves ruptures telle qu’un refus radical de voir l’autre parent.

Faire sentir volontairement à un enfant que l’autre parent est mauvais ou incapable détruirait une partie fondatrice de votre enfant. L’enfant perd souvent l’estime de lui-même, il pense ne pas avoir mérité que ses parents restent ensemble pour lui, qu’il n’est plus aimé de la même façon, et il se sent si peu entendu et si peu décisionnaire des choix qui régissent sa vie, que ce stress peut se repercuter sur sa scolarité, ou même engendrer de grave dépression ou une violence caractérisée. Si vous agissez en parents conscients et responsables ces dommages collatéraux seront évités. Respectez le ressenti de votre enfant. Positionnez-vous à sa place, dans sa peau, avec ce ressenti qu’une promesse est trahie, qu’un édifice est brisé, et qu’il faut renoncer à ce qu’on définissait comme le bonheur et vous serez plus à même de trouver l’équilibre entre réconfort et honnêteté dans le discours que vous donnerez.

Manipuler son enfant ne le rendra pas plus aimant. Par loyauté et par amour il agira comme vous lui direz de le faire, mais n’oubiez pas qu’il prendra très vite conscience que l’amour du parent qui critique l’autre est malsain puisqu’il est conditionnel. L’amour du parent sain étant lui inconditionnel. Si votre ex-conjoint(e) tient des propos insultants et dénigrants envers vous ne cherchez pas à vous justifiez, vous donneriez l’impression à votre enfant que l’on peut vous atteindre facilement, restez digne et montrez votre force. Prouvez à votre enfant que l’on peut être gentil et fort au lieu de rentrer dans le « jeu » toxique de l’autre parent.

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3. Facilitez la transition

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Il importe de préserver vos enfants du climat nauséabond qui entoure les transitions. Aussi ne vous servez pas d’eux comme « messagers », ne les bercez pas d’illusions. Ne demandez pas à votre enfant de détails sur ce qui se passe chez votre ex-conjoint(e), non seulement ce n’est pas à lui de vous fournir ce genre de renseignements, mais de surccroît vous pourriez générer une angoisse chez lui, car n’oubliez pas qu’ils ont beau être jeunes , ils ressentent tout.

Essayez également de contenir vos propres émotions quand il s’agit de laisser partir votre enfant chez son autre parent, ne pleurez pas devant lui. Votre enfant risquerait de ne plus oser se confier à vous de peur de vous faire de la peine et de culpabiliser et ce serait profondement égoïste de votre part de le priver de cette joie de le/la retouver. C’est déjà un déchirement pour lui, retrouver l’un signifie se séparer de l’autre. Notre rôle en tant que parent est de consoler et protéger notre enfant et non l’inverse!

Facilitez le lien avec l’autre parent, si votre enfant a envie de parler à son père/sa mère, laissez le l’appeler à chaque fois que son besoin se fait ressentir, même si vous êtes dans votre tour de garde. En situation de grand conflit, un rendez-vous téléphonique peut être fixé, l’enfant décroche car il sait que cet appel lui est destiné et cela évite le sentiment de surveillance ou d’harcèlement de l’autre parent qui recevrait des appels trop réguliers sur son temps de garde. Laisser de l’espace à l’autre parent est important, cela permet à votre enfant de tisser des liens forts qui l’aident à se construire émotionnellement. Ce sentiment d’être aimé des 2 côtés et surtout d’être LIBRE d’aimer qui il veut n’a pas de prix.

3pointsPeu importe le ressentiment que vous ressentez envers votre ex-conjoint(e), concentrez vous sur les émotions et les besoins de votre enfant.

Son bien être et son équilibre doivent être votre priorité, même si cela vous fait mal de le voir aimer un être que vous méprisez ou détestez aujourd’hui, n’oubliez pas que vous avez aimé cet homme/ cette femme et que vous avez choisi de fonder une famille avec lui/elle, votre enfant,lui, n’a RIEN choisi Il n’a donc pas à subir les conséquences de vos choix, alors concentrez vous l’un et l’autre à chercher son bonheur et son équilibre dans cette situation, vous lui devez bien ça…

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