4 leçons PUISSANTES à retenir de Martin Luther King

Cette année, Martin Luther King aurait eu 88 ans. Depuis son assassinat le 4 Avril 1968, les Etats-Unis continue de commémorer sa mort à l’occasion d’un jour devenu férié : le Martin Luther King Day. Pour l’anniversaire de sa mort, Femme d’Influence revient sur la vie d’une immense figure historique, excellent orateur et porteur d’espoir.

1. Le devoir et la nécessité de mener bataille

En 1865, sur le papier, l’esclavage est aboli aux États-Unis. Mais le système fédéral en vigueur permet de contourner cette décision et d’institutionnaliser la ségrégation raciale dans plusieurs états du sud grâce à la mise en place d’une série de lois, appelée lois « Jim Crow ».

Près de 100 ans plus tard, le 2 juillet 1964, Lyndon B. Johnson, alors président des États-Unis, signe une loi mettant fin à la ségrégation raciale dans le pays et rendant les lois « Jim Crow » illégales. Un an plus tard, le droit de vote, sans conditions, est octroyé à tous les Noirs américains.

Avant ce moment historique, de nombreuses associations noires accompagnées de figures emblématiques ont mené une lutte acharnée pour mettre un terme à la doctrine « séparés mais égaux » (separate but equal). Martin Luther King en tête. Comme Rosa Parks qui en 1955, dans un bus, a refusé de céder sa place à un Blanc comme le prévoyait la loi, le pasteur dit NON, s’oppose, et ce, au péril de sa vie. Il est arrêté à de nombreuses reprises.

Pour lui, le silence et l’inaction sont des crimes. Pour lui, il y a un devoir et une nécessité de mener bataille.

« À un certain point dans notre vie, il y a un moment où ne pas faire entendre sa voix est semblable à une trahison. C’est lorsqu’on ne fait pas entendre sa voix sur des sujets importants que c’est le début de la fin. l vient un moment où chacun doit prendre un rôle qui n’est ni prudent, politique ou populaire, mais qui doit être endossé parce que sa conscience lui dit que c’est la bonne chose à faire. »

C’est en partie cette nécessité de faire ce qui est juste qui a animé Martin Luther King et tous ceux qui ont mené bataille pour l’égalité des droits civiques entre Noirs et Blancs aux États-Unis. Il s’agit d’une période extrêmement violente, à laquelle le Ku Klux Klan était tout puissant, pouvant tuer et intimider quiconque. Mais à cette violence, le pasteur a répondu par le pardon.

« Au final, ce ne sont pas les mots de nos ennemis qui resteront mais le silence de nos amis. »

2. Savoir pardonner

Le pardon tient une place importante dans la vie de Martin Luther King. À des moments-clés, le pasteur a su pardonner, notamment à des auteurs d’attentats comme celui perpétré en 1963 dans une église noire de Birmingham dans l’état d’Alabama. Cette tragédie a causé la vie à 4 jeunes filles.

« Mes amis, elles ne sont pas mortes pour rien. Dieu peut faire le bien à partir du mal. Et l’histoire a prouvé maintes et maintes fois que la souffrance imméritée est rédemptrice. En dépit de l’obscurité de cette heure, nous ne devons pas désespérer. Nous ne devons pas devenir amers, et nous ne devons nourrir le désir de se venger par la violence. Elles sont mortes entre les murs sacrés de l’église de Dieu, et elles étaient en train de parler de la signification éternelle de l’amour. »

Avant cela, le pasteur avait pardonné, même à celle qui avait attenté à sa vie en 1958. Le 20 septembre de cette année, Martin Luther King est victime d’une tentative d’assassinat lors d’un événement littéraire. Son agresseur est Izola Curry, une jeune déséquilibrée Afro-américaine. À la suite de ce tragique épisode, à la demande de la presse, Martin Luther King s’exprimera pour publiquement pardonner à cette femme et renouveler son appel à construire une société non-violente.

« Laissez-moi vous dire que je ne ressens aucune rancœur envers Madame Izola Curry et sachez que des gens prévenants font tout ce qui est en leur pouvoir pour s’assurer qu’elle bénéficie de l’aide dont elle a besoin. Elle pourra ainsi devenir un membre de notre société, libre et utile. »

Ces réponses à des événements tragiques sont la preuve d’une grande force spirituelle. Ce sont les réponses qu’il fallait pour ne pas créer davantage de tensions au sein de la communauté afro-américaine, et plus largement dans la société civile. Ces messages de paix délivrés par un homme meurtri, puis en convalescence a permis de désamorcer des actes qui auraient pu dégénérer en des épisodes très violents.

« Le pardon n’est pas un acte occasionnel, mais une attitude à avoir en toutes circonstances. Nous devons développer et maintenir notre capacité à pardonner. Celui qui est dénué de la capacité à pardonner est dénué de celle d’aimer. Il y a du bon dans l’aspect le plus sombre de notre personnalité et du mauvais dans la meilleure partie de nous-mêmes. Lorsqu’on découvre ça, on est moins enclin à haïr nos ennemis. »

C’est là toute la puissance de l’acte de pardon. Comme celui de pacifisme si cher à Martin Luther King.

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3. La non-violence comme idéal

Pour Martin Luther King, mener bataille est nécessaire et juste quand l’État manque à son devoir de voir chacun de ses citoyens libres et égaux. Et lutter peut se faire pacifiquement, sans armes, ni autres procédés violents.

Selon les états, la séparation entre Blancs et Noirs intervenait à différents niveaux de la société, dans les écoles et universités et d’autres lieux tels que les hôpitaux, bibliothèques, restaurants, transports en commun, etc. Pour protester de façon non-violente, plusieurs moyens étaient mis en place. Les étudiants faisaient des sit-ins, c’est-à-dire qu’ils occupaient leur établissement en se réunissant à un point donné. Des freedom rides étaient organisés à travers l’Amérique pour boycotter les compagnies de bus qui pratiquaient la ségrégation.

Ces actions sont des exemples de désobéissance civile en laquelle Martin Luther King croyait. Une de ses inspirations ? Henry David Thoreau (1817-1962), un célèbre philosophe/essayiste/enseignant/poète, qui pensait que dès lors que l’État agit injustement, il est de la responsabilité du citoyen de s’y opposer de manière pacifique mais ferme. L’un des symboles de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis s’est régulièrement exprimé sur le sujet :

« Nous adoptons la voie de la non-violence parce que notre but est de mettre en place une société réconciliée avec elle-même. Nous tenterons de persuader par nos paroles, mais si nos paroles sont inefficaces, nous tenterons de persuader par nos actes. »

« Nous avons encore le choix aujourd’hui : coexistence non violente ou co-anéantissement violent. Il faut dépasser le stade de l’indécision et agir. »

«  Le sens et la valeur de l’empathie et de la non-violence nous apparaissent réellement lorsqu’elles nous aident à saisir le point de vue de l’ennemi, à entendre ses interrogations, à comprendre de quelle manière il nous perçoit. Car sa vision des choses nous permet de prendre conscience des faiblesses fondamentales de notre condition et, si nous avons la maturité nécessaire, la sagesse des frères que nous appelons “opposition” nous aide à grandir, à apprendre, à nous améliorer. »

Pour ses actions dans ce sens, il a reçu le Prix Nobel de la paix en 1964, à seulement 35 ans.

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4. La foi dans la valeur humaine

En 1963, devant le Lincoln Memorial, Martin Luther King prononce « I Have A Dream », un puissant discours, devant des centaines de milliers de personnes venues pour la Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté. Ces mots célèbres font écho à l’injustice et à la violence dont les Noirs sont victimes et sont un appel à rétablir la justice pour tous. À bien des égards, c’est aussi un discours qui symbolise bien la foi du pasteur en l’humanité.

« Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Georgie les fils d’anciens esclaves et ceux d’anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité. »

« Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du désespoir une pierre d’espérance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de notre nation en une superbe symphonie de fraternité. »

Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d’aller en prison ensemble, de défendre la cause de la liberté ensemble, en sachant qu’un jour, nous serons libres. »

À d’autres occasions, il s’est exprimé sur ce thème. Là où il y a une volonté, il y a un chemin.

« Si vous ne pouvez pas voler, alors courrez. Si vous ne pouvez pas courir, alors marchez. Si vous ne pouvez pas marcher, alors rampez. Mais quoique vous fassiez, continuez à avancer. »

« Ceux qui ne recherchent pas le bonheur sont ceux qui le trouveront probablement, parce que ceux qui cherchent à l’atteindre oublient que le meilleur moyen d’être heureux, c’est de vouloir le bonheur des autres. »

« Tout le monde peut devenir une immense figure parce que n’importe qui peut être utile à la société. Vous n’avez pas besoin d’avoir un diplôme, vous n’avez pas besoin de bien accorder le verbe et sujet lorsque vous vous exprimez. Il vous faut seulement avoir un cœur rempli de grâce et une âme nourrie par l’amour. »

« Nous devons vivre ensemble comme des frères ou périr ensemble comme des idiots. »

Issu d’une famille baptiste, les croyances de Martin Luther King trouvaient une inspiration dans sa foi et sa spiritualité. Des forces sur lesquelles il a pu s’appuyer pour véhiculer ce beau message de paix tout en s’exprimant avec force sur les questions de l’égalité des droits pour tous.

Il y a près de 50 ans, Martin Luther King était assassiné par un terroriste suprémaciste Blanc. En réponse à cette attaque mortelle à l’encontre du leader de la lutte pour les droits civiques, des émeutes ont éclaté dans plusieurs villes des États-Unis. Son combat reste un modèle de courage et de force.

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