Gabrielle Union parle de ses Problèmes d’Infertilité : « J’ai fait 8 ou 9 fausses couches »

Gabrielle Union photographed at her home in Malibu, CA, on September 10, 2017. Photographer: Mike Rosenthal Hair: Wankaya Hinkson/ONE by Wankaya Haircare Pure Rosemary & Teatree Shampoo, Pure Rosemary & Avocado Conditioner/Flawless by Gabrielle Union ñ Edge Control Gel Makeup: Fiona Stiles/Fiona Stiles Beauty/Starworks Artists Stylist: Thomas Kikis/The Wall Group Clothing credits: Dress ñ Ulla Johnson Shoes ñ Paul Andrew Rings ñ Danielle Zino

Dans son livre We’re going to need some more wine (On va avoir besoin de plus de vin), la sublime actrice Gabrielle Union nous livre le récit de plusieurs étapes déterminantes de sa vie de femme. Tantôt poignante, tantôt surprenante, et parfois tellement drôle, elle conçoit son livre comme un moment intime et chaleureux de femme à femme, comme si elle et sa lectrice étaient attablées à un bar et, de confidence en confidence, sentant les sujets devenir de plus en plus profonds, demandaient au serveur « un peu plus de vin », et continuaient leur conversation sans tabou.

Elle aborde des sujets aussi variés que son enfance victime de racisme, son adolescence inconsciente de sa beauté, ses principes sur une sexualité libre et joyeuse, les méfaits du manque d’information des jeunes filles sur leur corps, ses mycoses vaginales (oui !), son premier mariage dysfonctionnel, son viol, l’amour qui l’unit à son époux Dwyane Wade, son rôle de belle-mère auprès des enfants bien aimés de celui-ci, et son parcours douloureux vers la maternité.

 Un désir d’enfant né de l’amour

« Je n’ai jamais voulu d’enfant avant Dwyane »

L’actrice avait peur de l’engagement à vie que représentait la maternité, face à l’éventualité qu’une relation amoureuse puisse se finir. Son premier mariage dysfonctionnel ne l’a sans doute pas aidée sur ce plan. Mais au contact de l’homme qu’elle aime, face à son désir immédiat d’enfant, et surtout stimulée par l’amour qu’elle porte aux enfants de son homme, ce désir a muri, et s’est révélé d’autant plus fort qu’il était le fruit de l’amour pour toute une famille.

Elle raconte le jour où elle a pris conscience qu’elle était prête : « […]un jour, on était avec la fille d’une amie, et elle m’a souri. Mes ovaires m’ont fait mal, littéralement. Et j’ai su que j’étais prête.

Le parcours douloureux de la procréation médicalement assistée

Photographer: Mike Rosenthal

« J’ai fait 8 ou 9 fausses couches. Si vous voulez savoir le nombre exact, je devrai ressortir mes dossiers médicaux. »

Ne plus compter… Une manière de nous dire à quel point chaque fausse couche a été aussi déchirante que répétitive. Une manière de suggérer le découragement qui peut s’emparer d’une future maman qui, comme elle, passe par la fécondation in vitro, et doit cumuler les tentatives, d’espoir en déception, en nouvel espoir, en nouvelle déception …

« Pendant 3 ans, mon corps a été prisonnier des tentatives de tomber enceinte. […] J’ai enduré 8 FIV inabouties, le corps constamment rempli d’hormones, et vous l’avez probablement remarqué, je suis constamment gonflée à cause de ces hormones. »

Non seulement son corps, mais aussi ses émotions sont affectées par le traitement.

Sans fard, elle nous raconte les conséquences concrètes de ce parcours du combattant, sur son corps et sur son mental. Essayer d’avoir un bébé, porter cet espoir irrésolument, ce n’est pas qu’une histoire d’attente, mais aussi devoir assumer dans son corps, dans son couple, dans ses relations, les conséquences d’une médication lourde. Et pourtant elle n’abandonne pas.

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Les bébés des autres

 « Tout cela a fait de grands ravages sur ma vie sociale. À présent, je déteste aller aux baby showers, mais les invitations sont constantes. »

Quand on a des difficultés à concevoir un enfant, le bonheur des autres nous ramène tout de suite à ce qui nous manque. Pire encore, des amis lui montrent des photos de leurs bébés « pour maintenir son espoir vivant », disent-ils. Elle attire notre attention sur l’indélicatesse blessante de cette démarche qui part d’une bonne intention. « Donc, non, je ne vais pas regarder ton Instagram s’il y a plein de bébés. »

Il arrive un moment de la vie d’une femme où tout son entourage se marie, a des bébés… quand on n’en est pas soi-même à ce stade de sa vie, chaque nouveau faire-part est difficile à recevoir. Un défi de plus à relever : se protéger sans toutefois se couper des autres.

Le regard impudique des médias

« Êtes-vous malade ? Avez-vous des troubles de la fertilité ? Qu’est-ce qui ne va pas avec votre utérus ? Vous avez des problèmes vaginaux ? Vouloir des enfants et ne pas en avoir vous expose à ce que les gens vous posent ces questions vulgaires et insistantes. »

Être une célébrité, dans ce cas, est une véritable épreuve. La vie de l’actrice est surexposée et tout le monde semble revendiquer le droit à l’information sur ce qui se passe dans son corps comme dans sa vie. À ces personnes intrusives jusqu’à l’inhumanité, Garbrielle répond : « Get out of my pussy ! »

Quand le supposé rôle social de la femme rattrape la star

On l’a toutes vécu, ce moment où, peu importe ce que nous avons accompli, on nous demande pourquoi nous sommes encore célibataire, ou pourquoi nous ne sommes pas encore maman, ou encore, si à force de travailler, on n’a pas peur de ne pas être assez présente auprès de nos enfants. Demande-t-on la même chose à un homme ? Certainement pas.

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Gabrielle Union a beau être une actrice célèbre et une femme engagée, elle subit les mêmes questions que n’importe quelle femme. Non seulement c’est en soi quelque chose d’énervant et d’injuste, mais dans son cas, c’est la ramener à un aspect très douloureux dans sa vie. Quand, au lieu de lui parler de ce qu’elle accomplit d’extraordinaire, on la ramène à la seule chose qu’elle n’arrive pas à avoir, elle a la réponse parfaite :

« Avez-vous déjà posé la question à mon mari ? Ou à un autre homme ? Jusqu’à ce que vous posiez ces questions à mon mari, je n’y répondrai plus. Savez vous pourquoi personne ne demande à un homme comment il vit le fait de ne pas avoir d’enfant ? C’est parce qu’il n’y a aucune attente à ce niveau . Ramener de l’argent à la maison, ça suffit. On n’attend de vous rien d’autre que d’être celui qui fait vivre le foyer. Mais si tu es une femme qui travaille ? Non seulement tu dois ramener le bacon à la maison et le faire frire, mais aussi tu dois faire une taille 34. Tu dois t’impliquer dans les activités de l’école, tu dois être une amante sexy, une amie parfaite, une activiste engagée dans sa communauté. On a toutes ces attentes pour les femmes, et non pour les hommes. De la même façon, on ne s’enquiert jamais de ce qui se passe dans l’urètre d’un homme :  « Pas assez de sperme, hein ? C’est pour ça que vous n’avez pas d’enfants ? Avez-vous essayé la FIV ? »

Elle a raison, un désir d’enfant émane d’un couple. Ni la contraception ni la grossesse ne doivent plus être considérées comme la responsabilité de la femme, de la même façon qu’une femme doit pouvoir être perçue comme accomplie, qu’elle soit mère ou non.

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Les conséquences de cette lutte sur son couple

« Beaucoup de mes amis ont vu leur mariage détruit par le stress associé à l’infertilité, et le sentiment d’insécurité et d’échec qui va avec, sans parler des examens à répétition, te forçant à chaque fois à définir et redéfinir ton identité de femme. »

Le parcours de la procréation médicalement assistée est en effet un véritable écueil pour le couple. Il peut facilement désunir et installer l’incompréhension.

Au contraire, le couple Union-Wade a su le vivre comme un projet de couple, une épreuve à traverser ensemble, avec amour.

« Pendant un temps qui me paraît infini, Dwyane et moi avons vécu dans cet état d’attente permanente. Est-ce que ça a marché ? Est-ce que l’embryon est normal ou anormal ? Est-ce que je vais rester enceinte ? Nous sommes toujours à une étape, attendant des nouvelles, un signe que nous pouvons passer à l’étape supérieure. Cet enfant que nous voulons avoir, il est déjà aimé, même en tant qu’idée. Chaque tentative de FIV est un acte d’amour. Donc on continue, débordant d’amour, et prêt à faire n’importe quoi pour rencontrer l’enfant dont on a tous les deux rêvé. »

Ce couple est un exemple de force, de solidarité, de respect mutuel et de complicité.

Il illustre tous les jours, y compris dans cette épreuve, les promesses de Gabrielle Union dans ses vœux de mariage :

« Aujourd’hui, c’est le jour où, tous les deux, nous nous unissons pour être la meilleure équipe possible. Aujourd’hui, je promets de t’aimer sans condition ».

 


Pour lire l’ensemble du livre de Gabrielle Union, cette véritable confidence, entre rire et larmes (mais qui n’est malheureusement pas encore disponible en français) :

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