La fête des pères… les hommes que l’on a envie de célébrer aujourd’hui ne sont pas ceux qui se sont contentés de faire des enfants. Cela est à la portée de n’importe qui, et être un géniteur ne fait pas d’un homme un père. En revanche il y a des hommes qui savent être là pour un enfant, lui donner le sentiment d’être aimé et protégé, quoiqu’il arrive.
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Élever un enfant, le tirer vers le haut
« Élever » un enfant, quel mot magnifique ! On oublie souvent son sens littéral. Élever un enfant, c’est le tirer vers le haut. Ce n’est pas seulement être à l’origine de sa vie, ni même être là à sa naissance. Ce n’est pas non plus le regarder grandir : c’est le faire grandir. Un enfant n’a pas besoin d’idéaliser un tel père pour voir en lui un superhéros, il voit juste : un papa est fort, un papa est dévoué, un papa sait tout, un papa est exemplaire.
- Le plus fort: un père, c’est celui qui porte un enfant dans chaque bras, qui les fait hurler de rire en leur mettant la tête en bas ou en leur faisant faire l’avion. Un père, c’est aussi celui soulève maman dans ses bras comme si c’était une princesse, ou plutôt, parce qu’elle est une princesse. Avoir un papa aussi fort, c’est grandir en sécurité, acquérir un sentiment de confiance et d’admiration qui tire un enfant vers le haut.
- Le plus généreux : un père ne compte pas ses dons. Il se lève la nuit quand son bébé pleure, il écourte une réunion pour ne pas manquer le spectacle de danse de sa fille. Il ne compte pas son temps passé à superviser les devoirs ou coacher son enfant durant les matchs du dimanche.
- Celui qui sait tout : un père a l’expérience et un père a l’intuition. Il n’a pas toujours la réponse aux questions de son enfant, mais il l’aime tellement qu’il est connecté à son petit, qu’il sait toujours quand quelque chose de va pas.
- Il est un modèle : un père est exemplaire. Il dispense la meilleure éducation qui soit : l’éducation silencieuse, celle qui consiste à être plus qu’à dire. Son enfant le voit être fort, responsable, courageux. Son enfant le voit être protecteur et attentionné avec sa mère, qu’il soit en couple avec elle ou pas. Cet exemple vaut tous les discours. Un tel père fait de ses filles des reines et de ses fils des rois.
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Père, beau-père, père spirituel : la paternité n’est pas une affaire de biologie
Un « père biologique » n’est pas forcément celui à qui un enfant offrira un dessin à la fête des Pères. Le lien père-enfant est une relation, et la biologie n’est pas une relation. Le héros d’un enfant est celui qui est là pour lui. Il peut donc être son père, son beau-père, et même son père spirituel.
Etre père, c’est être présent. Cela n’a rien à voir avec une obligation ou une tradition, c’est un choix :
- le choix d’un papa qui décide que c’est son rôle de changer des couches et de cuisiner pour ses petits, d’être là à la sortie de l’école et d’apprendre à jouer aux Barbies si cela fait plaisir à sa princesse.
- le choix d’un homme qui tombe amoureux d’une femme qui est aussi une mère. Il sait qu’elle, c’est elle + ses petits. Cet homme qui venait à la maison pour LA voir, un jour, décide de venir pour LES voir, et d’être là pour eux comme il est là pour elle.
- Le choix d’un professeur, d’un entraîneur, d’un homme qui décide d’aider un enfant à grandir pendant une ou plusieurs années, et qui est son mentor pour la vie.
La fête des Pères, c’est la fête de ces hommes qui ont été là pour nous ou qui sont là pour nos enfants.
Un enfant ne connaît pas les liens de sang. Mais il sait qui le borde le soir, qui le félicite quand il apprend à marcher, qui prend les photos de sa fête d’anniversaire, qui lui fait réciter sa poésie, qui a sa photo dans son portefeuille ou sur son porte-clé, qui croit en lui et l’aime inconditionnellement, même et surtout quand il le gronde.
